Un numéro de RADICI à plusieurs entrées. D’abord, nous partons à la découverte du plus beau visage de Milan et des charmes d’une ville qui, même ternie par le scandale de l’EXPO 2015, demeure dépositaire de monuments uniques, d’une beauté intacte. Une invitation à un itinéraire où histoire et présent se croisent et s’enchevêtrent.

En 2014, nous fêtons par ailleurs les soixante ans de la si controversée RAI, la Radiotelevisione italiana. Quand le premier téléviseur fit son apparition, le 3 janvier 1954, l’Italie était un pays pauvre, dont le taux d’analphabétisme dépassait les 50 % de la population et où le seul moyen de transport était le train. L’appel au service militaire et le voyage de noces étaient, pour beaucoup, les uniques occasions de quitter l’endroit où l’on était né. C’était aussi l’époque où un téléviseur coûtait deux cent quinze mille lires, et où un bon salaire de fonctionnaire de l’État ne dépassait pas quatre-vingt mille lires. Une longue histoire, que nous parcourons en compagnie de deux des interprètes les plus respectables du tube cathodique italien : Pippo Baudo et Carlo Freccero.

Quelques pages plus loin, nous nous immergeons dans « l’Italie au temps de Dante » ; et c’est précisément le poète florentin, dont nous fêterons dans peu de temps le 750e anniversaire de la naissance, qui nous sert de guide.Un dossier riche, qui brosse le tableau de l’Italie du XIIIe siècle, de la Florence des guelfes et des gibelins à la Sicile arabe, normande et souabe. Dans ce cadre, également, des anecdotes et des particularités liées à la richesse de la langue italienne et de ses dialectes.
Bien entendu, il ne pouvait manquer, dans ce numéro double d’été, des pages consacrées à l’art. De belles pages dédiées à deux des monuments les plus fascinants de la Botte, la célèbre coupole florentine de Brunelleschi et le Panthéon de Rome, commandé par l’empereur Hadrien et érigé sur les ruines du temple d’Agrippa. Deux exemples immortels de l’incontestable génie architectural italien.

Nous n’oublions cependant pas nos racines en terre française : avec ce numéro débute une série de reportages sur les villes françaises qui ont accueilli en nombre les Italiens, et ont été influencées par leur présence. Ce premier reportage est consacré à la ville de Sète, aux traits indubitablement italiques.

Ensuite, dulcis in fundo, la succulente histoire du gelato italiano. Des informations intéressantes à connaître en prévision d’un délicieux séjour estival dans la Péninsule. Enfin, comme nous sommes aussi journalistes, impossible pour nous de fermer les yeux sur certains des travers italiens. Nous sommes ainsi heureux d’accueillir, dans ce numéro, l’une des plus grandes plumes du journalisme transalpin, Marco Travaglio. Le vice-directeur de Il Fatto Quotidiano nous propose sa réflexion sur les derniers scandales qui ont secoué la vie du pays. Il le fait à sa manière, avec clarté et sans concession. Une impitoyable condamnation de ce qui est peut-être le plus grand mal italien, la véritable épine dans le pied de toute tentative de renouveau ou de réforme : la corruption.

Il nous reste à vous remercier pour votre soutien constant et croissant, et à vous souhaiter de bonnes vacances en compagnie de ce numéro double de RADICI.

Rocco Femia

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Rocco Femia, éditeur et journaliste, a fait des études de droit en Italie puis s’est installé en France où il vit depuis 30 ans.
En 2002 a fondé le magazine RADICI qui continue de diriger.
Il a à son actif plusieurs publications et de nombreuses collaborations avec des journaux italiens et français.
Livres écrits : A cœur ouvert (1994 Nouvelle Cité éditions) Cette Italie qui m'en chante (collectif - 2005 EDITALIE ) Au cœur des racines et des hommes (collectif - 2007 EDITALIE). ITALIENS 150 ans d'émigration en France et ailleurs - 2011 EDITALIE). ITALIENS, quand les émigrés c'était nous (collectif 2013 - Mediabook livre+CD).
Il est aussi producteur de nombreux spectacles de musiques et de théâtre.