En juin dernier, le Mouvement 5 Étoiles a obtenu un résultat historique dans plusieurs villes italiennes, dont la capitale, Rome, depuis toujours un bastion de la gauche, désormais entre les mains d’un mouvement fondé il y a sept ans par un humoriste et un grand spécialiste d’Internet. Ce qui pourrait être une nouvelle sensationnelle et révolutionnaire est en réalité moins étonnant que ce que l’on imagine.
La victoire du Mouvement 5 Étoiles dans 19 des 20 villes où il était présent a semé le doute au sein de la classe politique italienne classique. Il faut dire que tous les partis traditionnels accusaient le mouvement de Beppe Grillo de populisme, alors que, depuis un certain temps déjà, les urnes avaient fait comprendre que le populisme, dont on parle avec tant de mépris, n’est rien d’autre que le désir, profond, de rétablir la démocratie populaire et l’honnêteté, en Italie comme dans toute l’Europe. Matteo Renzi a échoué parce que la gouvernance qu’il a lui-même prônée comme valeur suprême cachait en réalité une tentative de centralisation du pouvoir. Et entre « populisme » et « gouvernance », les électeurs ont affirmé haut et fort ne pas vouloir subir le gouvernement d’en haut. Rien de plus.

Rocco Femia

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