Certains sont nés riches et ont su investir, d’autres le sont devenus en s’inventant un métier : esquisse des chefs d’entreprise qui ont fait passer les « affaires de famille » avant tout le reste.

Au sein de la Péninsule, l’industrialisation a décollé en retard, par manque de capitaux et de combustibles, mais aussi d’un véritable marché national arrivé seulement après l’Unification.
Cependant, nombreuses sont les entreprises italiennes à avoir réussi à intégrer l’élite des industries internationales grâce au capitalisme familial : de petites entreprises devenues ensuite des géants, où propriété et contrôle coïncident.

Le visionnaire Olivetti

Le fondateur. Camillo, « le patron socialiste » (1868-1943), mais c’est son fils, Adriano (1901-1960), qui apporte une dimension internationale à l’entreprise.

Origines. Adriano naît à Ivrée dans un milieu bourgeois (d’une mère vaudoise et d’un père juif).

Profession. Après l’obtention d’un diplôme d’ingénieur chimiste, il prend la direction de l’entreprise paternelle, Ing. C. Olivetti & C. En 1932, il lance la première machine à écrire portable, la Mp1. Mais Adriano est un visionnaire et, outre la production des calculatrices électroniques à transistor, telle que l’Elea 9003 en 1959, il met aussi en œuvre une idée totalement innovante : l’ordinateur personnel. Le P101, considéré comme le premier pc de l’Histoire, ne sortira cependant qu’en 1965, cinq ans après sa mort.

Activités annexes. Il prend part à la politique en s’opposant activement au régime fasciste. En 1948, il fonde le parti Movimento Comunità, qui se voulait un trait d’union entre le centre et la gauche. En tant qu’éditeur, il finance plusieurs journaux de presse progressistes sous le label Edizioni di Comunità, qui a d’ailleurs récemment été ramené à la vie pour réintroduire ses écrits.

Paola Panigas / Focus Storia

Pour lire la totalité de l’article abonnez-vous à la revue