Rome est devenue en quelques années la capitale européenne du street art. Peu à peu, les quartiers les plus délaissés de la capitale italienne sont investis par les graffeurs. Avec la participation des habitants.

Dans la Ville éternelle, une nouvelle strate d’histoire épaissit les murs abîmés. Cette histoire, c’est celle du street art, qui, depuis cinq ans, défie les ruines antiques et les palais baroques de la cité. Pas moins de cent cinquante rues sont ornées de plus de trois cent trente œuvres murales, dans le centre comme dans le reste de la capitale. Ernest Pignon-Ernest, Blu, ROA, des graffeurs du monde entier accourent pour laisser leur empreinte sur la ville. Mais, de plus en plus, des street artists choisissent comme terrain artistique les quartiers périphériques. Ceux qui sont privés de structure publique satisfaisante, privés de considération, privés de beauté. Car, au-delà de la Rome du Panthéon, de la chapelle Sixtine, du Bernin et du Caravage, qu’on admire avec bonheur, des dizaines de quartiers abritent la majorité de la population romaine.

Édith Marot

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