Gruppo Incanto
Italiens : quand les émigrés c’était nous
Le spectacle sur l’histoire de l’émigration italienne est né de la publication de l’ouvrage ITALIENS 150 ANS d’émigration en France et ailleurs et par la production d’un CD de musique portant le même titre: ITALIENS 150 ANS d’émigration chantée réalisé par Gualtiero Bertelli et La Compagnia delle Acque.
Les Inoubliables musiques du cinéma italien
Les plus grandes bandes originales du cinéma italien, interprétées en live par 23 musiciens toulousains, en même temps que sont projetées les images des films dont elles sont issues.Un concept original et exaltant d’une durée d’environ 2 heures.
Nous voici dans l’univers du cinéma italien. Le cinéma et ses musiques, c’est incontournable dès que l’on évoque l’Italie. Et on ne peut pas parler de la musique et du cinéma en Italie sans penser à Nino Rota, à ses relations avec Fellini, dont il a écrit la musique de tous les films jusqu’à sa disparition ; ni sans évoquer la génialité d’Ennio Morricone et ses musiques oscarisées.
Il n’y a pas de doute, ce spectacle est la plus grosse production de RADICI et le résultat du travail et des échanges noués avec toute une palette de musiciens et spécialistes du cinéma italien.
15 morceaux pour raconter l’Italie par le cinéma à travers les oeuvres de ses meilleurs compositeurs. Le spectacle s’appuie aussi sur la projection d’images d’archives et extraits vidéos des films choisis. Un élément évocateur de grande qualité qui permet de savourer l’immense talent des musiciens qui jouent en live dans une parfaite synchronisation entre musique et images. Avee la participation du ténor Jean-Pierre Furlan et de la soprano Cécile Limal.
Au programme, les bandes originales des films :
- Le Pigeon (I soliti ignoti) de Mario Monicelli – musique de Piero Umiliani & Chet Baker
- Les hommes, quels mufles ! (Gli uomini, che mascalzoni!) de Mario Camerini et Vittorio De Sica – musique de A. Bixio
- La Strada de Federico Fellini – musique de Nino Rota
- La Dolce Vita de Federico Fellini – musique de Nino Rota
- Huit et demi (Otto e mezzo) de Federico Fellini – musique de Nino Rota
- Amarcord de Federico Fellini – musique de Nino Rota
- Le Parrain (Il Padrino) de Francis Ford Coppola – musique de Nino Rota
- Le Bon, la Brute et le Truand (Il Buono, il Brutto e il Cattivo) de Sergio Leone – musique de E. Morricone
- Il était une fois dans l’Ouest (C’era una volta il West) de Sergio Leone – musique de E. Morricone
- Cinéma Paradiso (Nuovo cinema Paradiso) de Giuseppe Tornatore – musique de E. Morricone
- Mediterraneo de Gabriele Salvatores – musique de Giancarlo Bigazzi
- Le Facteur (Il Postino) de Michael Radford et Massimo Troisi – musique de L.Bacalov et S.Endrigo
- La Chambre du Fils (La Stanza del figlio) de Nanni Moretti – musique de Nicola Piovani
- Le Caïman (Il Caimano) de Nanni Moretti – musique de Franco Piersanti
- La Vie est belle (La Vita è bella) de Roberto Benigni – musique de Nicola Piovani
Les Ritals
Adapter à la scène Les Ritals de François Cavanna est un projet à la racine duquel il n’est pas étonnant de trouver un homme préoccupé de racines (mais pas seulement), le fondateur et directeur de la revue RADICI, Rocco Femia. En 2016, il proposa à B. Putzulu et à G.Daltin d’intervenir à la Mutualité de Paris lors des conférences sur l’émigration italienne avec un extrait du texte de F. Cavanna. L’émotion et les rires de l’assistance furent une merveilleuse invitation à poursuivre le travail. G. Daltin composa les musiques et B. Putzulu fit l’adaptation qui fut donnée dans une lecture mise en espace en octobre 2017 à Toulouse. Ce fut une extraordinaire complicité entre la salle et la scène, un accueil magnifique du public. Nouvel encouragement pour en faire un spectacle théâtral. Les personnages de F. Cavanna ont la noblesse de ces « gens de peu » au sens que leur donna Pierre Sansot : « Ils possèdent un don, celui du peu, comme d’autres ont le don du feu, de la poterie, des arts martiaux, des algorithmes. »
Bruno PUTZULU et Grégory DALTIN, imprégnés de cet héritage italien, ont imaginé leur spectacle dans cet esprit en donnant à entendre la drolerie, la tendresse et le souffle de vie de cet éloquent roman autobiographique.
Le mot du producteur Rocco FEMIA
C’est avec un immense plaisir et une certaine fierté que j’ai voulu donner la parole à ce texte emblématique
de François Cavanna. Un récit drôle et émouvant où Cavanna nous raconte son enfance italienne des bords de
Marne, sa « Ritalie Nogentaise » comme il l’appelait. C’est le bonheur populaire, l’élégance prolétaire, la richesse des humbles dans toute sa splendeur. Et puis il ne faut pas oublier que ces Ritals ont contribué
à faire la France et leur rendre hommage grâce à ce texte magnifique c’est la moindre des choses.
Et qui mieux que Bruno Putzulu et Grégory Daltin pour lui donner vie ? Il était logique que ces deux-là se rencontrent autour de l’Italie. Le père de Bruno Putzulu était originaire de Sardaigne, celui de Grégory Daltin de Trévise. Cette production revient, en quelque sorte, sur l’émigration italienne en France, au travers d’une écriture originale comme celle de Cavanna qui prend une résonance particulière à l’heure de la crise de l’immigration dans nos sociétés. L’idée est toujours le besoin et le devoir de mémoire, de rappeler celui qui a été l’un des plus importants mouvements migratoires en France, avec plusieurs millions de personnes arrivées entre 1860 et 1960. Déjà au début des années 30, les Italiens sont près d’un million en France, soit 7% de la population hexagonale.
Le parcours autobiographique de François Cavanna avec la complicité du metteur en scène Mario Putzulu, du comédien Bruno Putzulu et de l’accordéoniste Grégory Daltin, donne à voir et entendre une dimension humaine rare et riche d’émotion, parfois même décapante. Enfin du Cavanna.
De ce point de vue, cette adaptation théâtrale entre aussi en résonance avec le parcours des migrants cherchant aujourd’hui à gagner l’Europe. On a l’impression de revoir sur scène ces hommes et ces femmes vivant
sur leur peau le non facile prix de l’intégration. Les Ritals veut être, dans une période brumeuse comme celle que nous vivons, le geste fraternel d’un grand écrivain à l’égard de ceux que la misère des temps condamne à chercher leur pain dans l’exil.
Fabrizio De André est un auteur-compositeur-interprète italien, né à Gênes le 18 février 1940 et mort à Milan le 11 janvier 1999. La plupart des textes de ses chansons racontent les histoires d’exclus, de rebelles et de prostituées, et elles ont été considérées par la plus grande partie des critiques comme d’authentiques poésies, et inclues dans les anthologies scolaires de littérature italienne.
D’inspiration anarchiste, Faber (comme il était surnommé par ses amis), en plus de 40 ans de carrière, enregistra treize albums, en valorisant en outre des langues mineures comme le ligure, le napolitain et le gallurais; également traduit de nombreuses chansons en italien, par exemple, de nombreux textes de sa principale source d’inspiration, Georges Brassens qu’il considère comme son maître. Il trouve également son inspiration chez Bob Dylan et Leonard Cohen
Durant sa carrière, de 1958 à 1997, Fabrizio De André enregistra 13 disques; il est devenu l’un des chanteurs préférés d’Italie. La qualité de ses chansons et de leur interprétation lui ont valu la reconnaissance et l’attachement très fort de tous les Italiens (et de quelques français amoureux de la culture italienne) qui l’ont apprécié comme interprète et comme poète.
C’est au milieu des années 60 que Fabrizio De André se fait connaître avec La canzone di Marinella présente dans ce spectacle. Fabrizio De André chante l’amour avant tout et il prend la défense des exclus, des opprimés, des marginaux. Un système de pensée anarchiste le suivra durant toute sa carrière; dans ses chansons, il dénonce la guerre avec Andrea et La guerra di Piero, ou le massacre des Indiens d’Amérique (Fiume Sand Creek), ou bien chante une prostituée (Via del Campo, Bocca di Rosa), ou un larron sur la croix qui met en évidence l’hypocrisie qu’une certaine foi en Dieu voudrais mettre en pratique les Dix Commandements (Il testamento di Tito).
Si Fabrizio De André a contribué à faire connaître de nombreux auteurs étrangers en Italie, et s’il a, comme Léo Ferré, chanté, accompagné d’une formation rock, sa musique intègre aussi les traditions musicales des différentes régions italiennes.
C’est pour ces raisons que connaître et écouter De André signifie avant tout écouter l’histoire d’un pays : l’Italie.
« Hommage à De André » c’est une manière pour repartir avec celui qui est considéré l’auteur compositeur par excellence, sans doute le plus prestigieux et profond de la musique italienne du XX° siècle. Nous avons choisi de lui consacrer un spectacle parce que depuis longtemps, trop longtemps De André est resté inconnu en France. Parce que beaucoup de chanteurs italiens qui aujourd’hui vous aimez et qui ont connu un grand succès dans l’hexagone, le doivent à De André.
Un De André passionné d’humanité, de terre dans le sens noble du terme, expert infatigable de méandre de l’âme humaine et passionné des différences. Cependant ce spectacle n’est pas « un faire mémoire » de quelqu’un qui n’est plus là. Il n’y a pas de sens à raconter la mort de quelqu’un quand celui-ci continu à vivre et être d’actualité avec sa voix et ses chansons.
« Hommage à De André » c’est une production RADICI.
Les textes sont de Andrea Sceresini e Rocco Femia.