Giuseppe Santoliquido
LE DON DU PÈRE
Gallimard | 208 p. | 20 €
Tandis que son père vit ses derniers jours, l’auteur interroge le destin de cet homme qu’il percevait comme faible. L’histoire de ce père, c’est celle d’un Italien arrivé très jeune en Belgique et devenu mécanicien alors qu’il rêvait d’être avocat. Son parcours fut fait d’une série de déroutes succédant à de brèves périodes de lumière. Et pourtant, il mit son garage en péril pour que son fils suive sa propre voie, celle des lettres, témoignant d’une abnégation dont celui-ci ne mesura la portée que bien plus tard. L’auteur signe un récit filial, explorant avec grâce les questions de l’exil, de la culpabilité et du pardon. À découvrir absolument.
Bernadette Costa-Prades
LE DERNIER ÉTÉ D’ANNA MAGNANI
Arléa | 128 p. | 17 €
Histoire romancée de la vie de la première actrice italienne à recevoir un Oscar et qui eut des rôles inoubliables offerts par Rossellini, Visconti, Pasolini, Renoir, etc. À travers son parcours, tous les grands moments du cinéma italien des années 1940-1960 défilent. L’autrice, qui a déjà publié plusieurs portraits de femmes artistes, a imaginé un entretien captivant entre l’actrice, à la fin de sa vie, et une jeune journaliste éprise de cinéma et de théâtre.
Francesca Giannone
LA PORTEUSE DE LETTRES
Albin Michel | 496 p. | 22,90 €
Trad. F. Bouillot
Carlo retourne dans les Pouilles accompagné d’Anna, sa femme, originaire du Nord. Elle découvre une terre écrasée par le poids des traditions, et on l’appelle « l’étrangère », jusqu’au jour où elle devient la première postière de Lizzanello. Pendant plus de 20 ans, Anna va délivrer le courrier. Trait d’union entre les habitants du village, elle connaît tous les secrets, et il en est un qu’elle gardera jusqu’à sa mort. L’autrice, inspirée par son arrière-grand-mère factrice, dresse le portrait d’un esprit libre. Prix Bancarella des libraires en Italie.
Roberto Grossi
DANS L’INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE
La Boîte à Bulles – Arte éditions | 208 p. | 25 €
Trad. M. Rosenberger
L’auteur s’attaque au grand aveuglement de notre époque face aux changements climatiques provoqués par l’Homme. Grâce à un récit captivant qui mêle Histoire, science, politique et expérience personnelle, il nous livre une vision complète de la problématique, révélant la profonde crise démocratique qui se cache derrière ce désastre environnemental. Ce roman graphique a connu un grand écho médiatique en Italie en raison de son approche tout à la fois pédagogique, esthétique et radicale des changements climatiques.
Italo Calvino
LE BARON PERCHÉ
Il BARONE RAMPANTE
Folio Poche | 704 p. | 13,50 €
Édition bilingue – Trad. M. Rueff
En 1767, à la suite d’une dispute avec ses parents, Cosimo Piovasco di Rondò grimpe au chêne du jardin familial et n’en redescendra plus. Sautant de branche en branche et d’arbre en arbre, il s’élance à la découverte du monde : il étudie la philosophie, rencontre des bandits, connaît les joies et les peines de l’amour. Conte philosophique débordant d’humour et d’originalité, paru en 1957, Le baron perché est le plus connu des trois volets qui composent le cycle Nos ancêtres, comprenant aussi Le vicomte pourfendu et Le chevalier inexistant.
L’Arioste
SONNETS
SONETTI
Verdier | 128 p. | 19 €
Édition bilingue – Trad. F. Tinguely
Première traduction en français des sonnets de l’Arioste (1474-1533), auteur du Roland furieux. Ces sonnets sont pleins d’allant, et c’est sans doute pourquoi les poètes comme Du Bellay et Ronsard y puisèrent leur inspiration. L’Arioste n’est pas alourdi par le repentir chrétien, Il est sensuel, délicat, ironique, cultivé, raffiné et direct. Il mélange les tons de la louange et du dépit, de l’invective et du thrène. Personne ne restera insensible aux couleurs de ces vers, à leurs lumières ni aux ombres qui les traversent.