Avant de devenir un immense auteur-compositeur-interprète, Gianmaria Testa était chef de gare. De ses nuits de veille, il a tiré une musique à la fois éthérée et enracinée, capable de remplir le vent. Dans ce texte d’une rare poésie, Erri De Luca, qui a bien connu Gianmaria, nous plonge dans l’univers ferroviaire où s’entremêlent le chant et le silence, où la guitare devient locomotive et la voix, voyage. Une ode vibrante à cet homme à vapeur dont les chansons transportent la mémoire des insomnies et le souffle des travailleurs de la nuit.

L’homme du service de nuit, en uniforme, sous le néon d’un bureau donnant sur le premier quai, est un chef de gare. Il ne voyage pas, il demeure…