Frédérique Jacquemin, Michel Georgis-Comte

À table avec le cinéma italien

Gallimard, collection Folio / Agnès Viénot Editions / 30,50 €

De Rosselini à Ettore Scola, de Luchino Visconti à Tornatore (Cinema Paradiso), de Fellini à Crialese (Respiro), des studios Cinecittà aux films néoréalistes d’après-guerre, le cinéma italien produit des films inoubliables qui témoignent des changements de mentalité, des plaisirs dans la vie quotidienne, des beautés de la nature, de la vie. Le Guépard(Sicile), Mort à Venise (Venise), La Dolce Vita (Rome), La Vie est belle (Toscane/Arezzo), La Chambre du fils (Ancone), Rocco et ses frères (Milan), etc., autant de films qui racontent les villes italiennes et leurs spécialités gastronomiques. De la timbale aux pâtes napolitaines aux arancini siciliens, du pesto des îles éoliennes aux spaghettis à la poutargue, des lasagnes à la polenta vénitienne, la gastronomie italienne est savoureuse, généreuse et familiale.

 


    Éric Valmir

Magari

Delcourt G. Productions
Robert Laffont / 384 p. / 20 €

De l’assassinat d’Aldo Moro à l’avènement des années Berlusconi, c’est une radioscopie de la société italienne dans toutes ses nuances et ses contradictions que nous offre ce roman d’apprentissage au souffle à la fois intime et puissant. C’est aussi un voyage plein de sensualité dans les boucles du Tibre, ou l’on sent à chaque page les brûlures du soleil et la fraîcheur de l’eau sur la peau du héros. Éric Valmir, auteur de Italie, belle et impossible, est à la fois un grand amoureux de l’Italie et l’un des meilleurs analystes de la société italienne.

 


Fabio Genovesi

Appâts vivants

Traduction : Dominique Vittoz

Fayard / 372 p. / 20,90 €

Dans la meilleure tradition du néoréalisme à la Fellini, ce roman choral, bourré d’humour, peint avec tendresse et légèreté l’Italie profonde d’aujourd’hui à travers l’histoire de plusieurs personnages. Fiorenzo, 19 ans, prépare son bac et chante dans un groupe métal local ; son père tient un magasin de pêche ; Tiziana revient au pays après des études brillantes à l’étranger ; le jeune Mirko, est un petit génie du vélo découvert et entraîné par le père de Fiorenzo. Ce dernier, terriblement jaloux, claque la porte de sa maison d’enfance et s’installe dans l’arrière-boutique du magasin de pêche, le temps de passer son bac.

 


 Charlotte Leclerc-Dafol

Pietro Germi et la comédie à l’italienne

Préface : Jean Antoine Gili

L’Harmattan / 274 p. / 28 €

Dans les années 1960, quelques cinéastes italiens entreprennent d’utiliser le rire et le cynisme pour faire évoluer les mentalités de leurs concitoyens. Avec Divorce à l’italienne, Séduite et abandonnée et Ces messieurs dames, trois comédies satiriques aux prises avec les mœurs et les lois les plus archaïques du pays, Pietro Germi devient l’une des grandes figures de ce mouvement et atteint une immense notoriété qui invite à se questionner sur son véritable pouvoir d’influence dans la société, sur ses propres intentions politiques et sur les moyens dont il disposait pour arriver à ses fins. Issue d’un mémoire de recherche, cette étude analyse, au-delà du cas de Germi, l’impact social de la « comédie à l’italienne ».


Cesare Pavese

L’idole et autres récits

Traduction : Mario Fusco, Pierre Laroche 
Folio bilingue / 224 p. / 6,50 €

Trois récits évoquant les thèmes de prédilection de Pavese : la fin de l’enfance, l’éducation, le douloureux apprentissage de la maturité et de l’affirmation de soi. Ainsi le personnage principal de L’idole, un homme intégré dans la société, s’écroule-t-il peu à peu, déconstruit par sa relation avec une femme idolâtrée qui refuse de l’épouser. Les deux autres nouvelles de ce recueil contrastent avec cette première, au décor urbain, par leur ambiance rurale. Mais elles lui sont proches par leur thème – l’adolescence – Nuit de fête apportant un note d’espoir, au contraire de Blouson de cuir.

 


Salvatore Niffoi

Pantumas

Feltrinelli / 176 p. / 16 €

Maurizio ha 10 anni e non vede l’ora che comincino le vacanze. Per lui l’estate significa ritrovare i compagni di gioco. Ma nel 1986 qualcosa di imprevedibile incrinerà la loro infanzia e mostrerà a tutti quanto possa essere fragile il granito delle identità collettive. Basta un prete venuto da fuori a fondare una nuova parrocchia per portare una scintilla di fanatico antagonismo dove prima c’erano solo fratellanze. In quella crepa della comunità l’estraneo può assumere qualunque volto, persino i capelli rossi di un inseparabile compagno di giochi. La penna inconfondibile di Michela Murgia ci regala un’appassionata storia di formazione in cui il protagonista scopre- cosa significa dire “noi”.