Un documentaire présenté à la dernière Mostra de Venise raconte les hauts et les bas de l’homme qui chaussa les stars les plus célèbres : Salvatore Ferragamo, enfant analphabète aux pieds nus, devenu symbole du luxe aux États-Unis, qui fit faillite pour ensuite renaître de ses cendres en Italie.

L’un des événements les plus attendus de la dernière Mostra de Venise était la projection hors compétition, le 6 septembre, de Salvatore, Calzolaio dei sogni, le documentaire que Luca Guadagnino a consacré au grand Salvatore Ferragamo. Pour ce faire, le réalisateur s’est inspiré de l’autobiographie du styliste star, publiée en 1957, trois ans avant sa mort, et rééditée aujourd’hui en Italie chez Electa. Le résultat est une histoire fascinante, pleine de rebondissements, de chutes et d’ascensions : l’histoire d’un enfant aux pieds nus et presque analphabète, né en 1898 à Bonito dans la province d’Avellino en Campanie, devenu le plus célèbre fabricant de chaussures d’Hollywood, un grand Italien qui eut de nombreuses vies.