Découvert en France grâce à l’âpre Gomorra, adaptation du livre de Roberto Saviano sur la Camorra napolitaine, Matteo Garrone a aussi lorgné du côté du conte, qu’il s’enracine dans l’Italie contemporaine (Reality, Gomorra) ou dans le merveilleux de Giambattista Basile (Tale of tales).

Quand Pinocchio est-il entré dans votre imagina­tion ?
Pinocchio m’a toujours accompagné, depuis qua­rante-cinq ans, si nous partons de mes dessins d’en­fant où la marionnette figurait parfois. Pendant mes travaux préparatoires pour le film, j’ai retrouvé des planches en couleurs qui ont l’air d’un sto­ry-board bariolé où Pinocchio sautille vers une maison au toit rouge et au soleil immense. Les revoir était incroyable : on dirait le final de mon film.