Avec Ingrid Bergman, Alexander Knox, Giulietta Masina, Ettore Giannini
Italie – 1952 – 109 min – Noir et Blanc

La copie restaurée de ce film est proposée par Tamasa Distributions.

Une jeune femme riche et futile est bouleversée par le suicide de son enfant, dont elle se sent responsable. Son drame personnel lui fait découvrir la misère et les souffrances des autres, à qui elle se dévouera désormais.

C’est une critique sociale faite à travers l’histoire d’une femme riche, qui, désespérée par le suicide de son jeune fils, est traitée pour folie quand elle décide de se dévouer aux pauvres.

Roberto Rossellini aborde la question de la sainteté dans la société d’après-guerre, celle de la modernité qui a généré la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale et promet le progrès des années cinquante, voire l’utopie communiste. Il le fait à travers un personnage évoquant Simone Weil1 et le récit d’une Passion, qui conduit l’héroïne de la déréliction à la condamnation, en passant par la trahison de son mari, les calomnies, la prison, les interrogatoires…

Le film s’inscrit dans ce moment de l’œuvre de Rossellini qui a été appelé la « trilogie de la solitude », entre Stromboli, terre de Dieu, qui date de 1950, et Voyage en Italie, sorti en 1954. Son intrigue se noue à partir d’une référence à la scène finale d’Allemagne année zéro, le suicide d’un enfant.