Ville de sports (d’hiver de préférence), ville d’ingénieurs et de techniciens, un temps ville laboratoire de la « nouvelle gauche » devenue fief écologiste, Grenoble est aussi, dans son imaginaire comme dans la réalité, une ville très italienne.

Comme souvent, on pourrait remonter très loin, jusqu’aux Ligures, bien avant les Celtes, avant de passer aux Romains même si l’empereur Gratien, dont le nom fut donné au bourg de Cularo, ainsi devenu Gratianopolis – d’où Grenoble –, n’était que de passage en 379 et était originaire non pas d’Italie, mais de Serbie. Vers la fin du Moyen Âge, on trouve des marchands et des banquiers, dits « lombards », c’est-à-dire, en fait, piémontais ou toscans, protégés par le prince local, le Dauphin, comme en 1313, ou rejetés comme quand, en 1419, la ville interdit aux hôteliers d’aller dans les faubourgs inciter les Transalpins à loger chez eux.