À quoi l’après-confinement va-t-il ressembler pour l’économie de l’Italie ? En particulier, pour le sud de l’Italie ? L’épidémie de Coronavirus aura-t-elle provoqué une volonté d’agir des centres décisionnels ou bien au contraire, aura-t-elle eu pour effet d’accentuer encore un peu plus les inégalités profondes qui divisent le pays ? Le journaliste Enrico Fierro nous livre son sentiment.

Non, nous n’en sortirons pas meilleurs. L’après-épidémie (qui n’arrivera que quand la science aura découvert le vaccin), nous trouvera pliés par la crise, divisés, en retard dans les domaines civils et culturels. L’Italie aura devant elle les problèmes de toujours, mais aggravés cette fois par une situation sans précédent dans l’histoire récente. Nous ne sommes pas l’Amérique de l’après-crise de 1929. On n’entrevoit pas ici à l’horizon un Franklin Delano Roosevelt, encore moins un New Deal à même de faire renaître le pays. Nous ne sommes pas non plus dans l’après-Seconde Guerre mondiale.

Enrico Fierro