En français

Milena Agus et Luciana Castellina

PRENDS GARDE

Le roman, traduction M. Faurobert
L’histoire, traduction M. Pozzoli
Liana Levi / 170 p. / 17 €

Pouilles, printemps 1946. D’un côté, il y a les sœurs Porro, qui vivent recluses dans leur palais. De l’autre, les ouvriers agricoles, bousculés par la guerre et tenaillés par la faim. Les sœurs continuent à tenir leur rang, à se rendre à l’église. Les travailleurs, eux, se mobilisent pour obtenir un emploi, nourrir leurs enfants, contenir la pression des réfugiés qui affluent dans la botte du pays. Ce jour de mars 1946, la foule se rassemble sur la place où s’élève la noble demeure pour un meeting syndical lorsqu’un coup de fusil retentit. Deux textes – l’histoire et le roman – sont présentés pour offrir deux visions différentes sur un même événement.


Valentina d’Urbano

ACQUANERA

Traduction N. Bauer
Éditions Philippe Rey / 352 p. / 20 €

Fortuna retourne à Roccachiara, le village de son enfance perché dans les montagnes du Nord de l’Italie, qu’elle croyait avoir définitivement abandonné. La découverte d’un squelette qui pourrait être celui de sa meilleure amie lui a fait reprendre le chemin de la maison. C’est l’occasion pour la jeune femme de revenir sur son histoire, de régler ses comptes avec le passé et en particulier avec sa mère, la sauvage Onda dont elle n’a jamais été aimée. Ainsi débute ce récit sur quatre générations de femmes qui ont vécu en autarcie année après année, privées d’hommes, comme marquées au fer rouge par d’étranges dons qui les ont placées en marge de leur communauté.


Cristina Comencini

LUCY

Traduction D. Vittoz.
Grasset / 297 p. / 19 €

Au fil des pages se recompose l’histoire de cette famille – la rencontre de Franco et Sara en Grèce, leur mariage, la naissance de leurs deux enfants, le travail de Sara, paléontologue, qui l’entraîne pendant de longs mois loin de chez elle et des siens, si bien que le couple se déchire. Matilde et Alex grandissent et essaient de se construire entre les larmes de leur mère et le silence de leur père. Franco, lui, refait sa vie, mais ses relations avec ses enfants sont tendues et le souvenir de son ex-femme, qui le hante, se ravive soudain à la lecture d’une lettre qu’elle lui a écrite avant de disparaître. Dans ces quelques lignes, pleines d’amour et de regret, il peine à reconnaître Sara, au caractère si fort et qui préfère d’ordinaire regarder vers l’avenir plutôt que de se tourner vers le passé. Mais Sara vit désormais dans un autre monde…


Thierry Clermont

SAN MICHELE

Seuil / 224 p. / 17 €

Accompagné par Flore, le narrateur flâne dans l’île-cimetière de Venise. Fasciné par les ombres errantes de San Michele, les variations de lumière, il évoque ici aussi bien les personnages illustres qui y reposent depuis deux siècles que les anonymes (princesses russes, jeunes ballerines, bambins, soldats, ambassadeurs, aviateurs…). L’occasion de retrouver Stravinsky et Diaghilev, Ezra Pound, Joseph Brodsky, le compositeur engagé Luigi Nono, D’Annunzio et sa muse, le peintre Zoran, Aragon, qui faillit mourir à Venise, Wagner qui y rendit son dernier soupir. En arpentant ce lieu dominé par les cyprès, en évoquant ses souvenirs personnels, le narrateur nous fait aussi découvrir des poètes oubliés ou suicidés, des musiciens, des épisodes peu connus de la vie de Casanova, de Chateaubriand ou de Henry James.


Erri De Luca

LE POIDS DU PAPILLON
(IL PESO DELLA FARFALLA)

Traduction D. Valin
Folio bilingue / 144 p. / 5,80 €

Dans les Alpes italiennes, sur la corne gauche du roi des chamois s’est posé un papillon blanc. L’animal sait que ce sera son dernier hiver, que le chasseur va le retrouver…
De leur face-à-face, Erri de Luca tire une fable philosophique au style épuré qui, une fois de plus, confirme son talent. Édition bilingue.


En italien

Primo Levi
con Leoanardo De Benedetti

COSÌ FU AUSCHWITZ. TESTIMONIANZE 1945-1986

Einaudi / 150 p. / 13 €

Nel 1945, all’indomani della liberazione, i militari sovietici che controllavano il campo per ex prigionieri di Katowice, in Polonia, chiesero a Primo Levi e a Leonardo De Benedetti, suo compagno di prigionia, di redigere una relazione dettagliata sulle condizioni sanitarie del lager. Il risultato fu il Rapporto su Auschwitz: una testimonianza straordinaria, uno dei primi resoconti sui campi di sterminio mai elaborati. Testi in gran parte inediti.