Deux cents emplois sont sur le point d’être créés par l’italien Iveco (groupe Fiat) à Annonay (Rhône-Alpes) pour produire des autobus écologiques. Quarante postes de travail supplémentaires l’ont été sur la nouvelle ligne de production de pâtes ouverte par l’italien Barilla à Saint-Vulbas (Ain). Quinze recrutements sont en cours à Metz (Lorraine) chez le fromager Copidal acquis l’an dernier par l’italien Granarolo.

Voici quelques-uns des effets bénéfiques d’une présence accrue de l’industrie italienne dans l’Hexagone. Selon les chiffres produits à Milan lors d’un séminaire de l’Afii (Agence française pour les investissements internationaux en France), les sociétés italiennes ont développé l’an dernier en France 63 projets d’investissement qui ont permis de maintenir ou de créer 2100 postes de travail, soit 17 % de plus qu’en 2012. C’est le meilleur résultat des dix dernières années et un résultat en contre-tendance par rapport aux implantations américaines et allemandes, en France, qui ont respectivement reculé de 22 % et de 6 % en 2013.

«Cela signifie que les chefs d’entreprise italiens, même dans des moments difficiles, sont capables de se projeter à l’étranger et font confiance au marché français. La France reste un pays attractif pour les capitaux italiens. Le pacte de responsabilité présenté le 14 janvier dernier est un élément essentiel de cette attractivité», relève l’ambassadeur de France en Italie, Alain le Roy, en soulignant que les relations économiques entre les deux pays se renforcent d’année en année.

De son côté, Hervé Pottier, directeur de l’antenne milanaise de l’Afii, souligne que le crédit impôt-recherche, qui permet aux sociétés étrangères de déduire de leurs impôts 30 % de leurs coûts en recherche et développement, est un des facteurs structurants de cette expansion italienne, avec des terrains à meilleur prix qu’en Italie et un coût de l’énergie moitié moindre. C’est la raison pour laquelle le groupe pharmaceutique Sorin, qui fabrique notamment des pacemakers, a accéléré son implantation française en y créant 500 emplois de chercheurs en cinq ans: «Il a trouvé des conditions sans équivalent en Italie», souligne M. Pottier.

Un tiers des implantations italiennes en France l’an dernier proviennent de Lombardie, suivie du Piémont, de l’Émilie-Romagne et de la Vénétie. Plus de la moitié des projets ont été implantés dans trois régions: Ile-de-France (25 %), Rhône-Alpes (19 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (9 %).

Source: Le Figaro.fr