Il est le roi incontesté de la pâtisserie napolitaine, qui compte tout de même à sa cour des dizaines d’autres spécialités, chacune possédant son histoire.
On devine leur naissance à leur nom : les paste del divino amore [les gâteaux du divin amour, ndr]. À l’image de tous les immenses petits trésors de la cuisine napolitaine, ces petits gâteaux ont pour origine un acte de dévotion : les religieuses cloîtrées du couvent du Divino Amore, qui se situait à Spaccanapoli, les inventèrent en hommage à Béatrice de Provence, épouse de Charles Ier d’Anjou, qui gouverna Naples tout au long de la seconde moitié du tumultueux XIIIe siècle. Le passage à la postérité du roi consiste en une statue qui scrute les Napolitains depuis le Palazzo Reale de la piazza del Plebiscito et en ces petites douceurs de Noël à base de pâte d’amande, enrichies de fruits confits et de confiture, puis recouvertes d’un glaçage au sucre.