L’Italie ne cesse d’affronter le pire de ses maux : l’immoralité de sa classe dirigeante. Dans un pays qui a fait du bien commun un bien individuel, s’interroger sur son passé peut permettre de s’engager sur la voie de la réforme ultime, à savoir la lutte contre la corruption politique et morale. 

Analyser la situation politique italienne demande toujours un certain courage. Du désert moral général émerge le vrai problème de ce pays : l’absence de nouveaux pères fondateurs, figures clairvoyantes de grande envergure capables de montrer à l’ensemble une direction à suivre. Pas des pères qu’il faudrait tuer, comme dans le mythe d’Œdipe, mais des témoins au-dessus de tout soupçon.
Bien sûr, les pages d’Histoire montrent bien que chaque fois, alors qu’il ne restait que des ruines, l’Italie a toujours eu en son sein de grandes personnalités morales qui, avec détermination et charisme, ont apporté leur aide et pris les bonnes décisions. Il suffit de penser à l’Italie qui est passée du fascisme à la république, de la dictature à la démocratie. Et plus de 70 ans après, certains noms inspirent toujours le respect : Luigi Einaudi, Benedetto Croce, Nilde Iotti, Ugo La Malfa, Giorgio La Pira, Alcide De Gasperi, Sandro Pertini, Piero Calamandrei.
Ces personnalités ont aidé la nation à métaboliser la transition difficile du post-fascisme, là où ce qui était appelée « la terre de personne », est devenue la terre de tous.

Rocco Femia

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