Corruption et gaspillage : dans les lettres de Pline le Jeune à l’empereur Trajan écrites au début du IIe siècle, les travaux publics sont un problème constant.

Pline le Jeune n’en était certainement pas à sa première charge publique : l’avocat de Côme, désormais quinquagénaire, savait qu’un projet difficile l’attendait, mais ce rôle était le signe du prestige dont il jouissait à la cour et de la confiance de l’empereur Trajan à son égard. Ainsi, tout en sachant qu’il souffrirait d’être éloigné de sa chère campagne italique, il quitta la Péninsule en 111 après J.C. pour s’installer à deux mille kilomètres de là, en Asie mineure, dans la province romaine de Bithynie et Pont (dans l’actuelle Turquie). Son souverain l’avait nommé gouverneur extraordinaire de ce territoire extrêmement vaste où la corruption et le gaspillage de l’argent public avaient été le quotidien de ses piètres prédécesseurs.

Maria Leonarda Leona