Jean A. Gili, historien du cinéma et critique, spécialiste du cinéma transalpin, nous livre un portrait de Mauro Bolognini, l’un des grands artistes de son époque, souvent considéré à tort comme une figure de cinéaste de second plan.

Encore aujourd’hui, je ne peux pas passer place d’Espagne à Rome sans lever les yeux vers les fenêtres qui étaient les siennes au troisième étage d’un petit immeuble près de la boutique de mode des Sorelle Fontana. Rencontré pour la première fois en 1976 pour enregistrer un entretien destiné à un volume édité par le ministère des Affaires étrangères afin de promouvoir le cinéma italien, le cinéaste devint tout de suite un ami dont j’ai par la suite eu la joie de partager la compagnie pour présenter ses films à la Pagode à Paris, à Marseille, à Aix-en-Provence, à Nice et surtout à Annecy où en 1983 il fit partie de ces créateurs qui donnèrent le coup d’envoi à une manifestation – « Annecy cinéma italien » – qui a longtemps constitué le principal rendez-vous annuel en France autour de la cinématographie transalpine.

Plus de publications

Agrégé d'histoire et spécialiste du cinéma italien, il écrit régulièrement pour la revue Positif. Avec la revue RADICI, Jean A. Gili a publié le trois hors-série consacrés au cinéma italien, "L'Italia au miroir de son cinéma".
Il a créé les Rencontres du cinéma italien d'Annecy, avec Jean-Pierre Jeancolas et Vincent Pinel. Il a présidé, de 2001 à 2005, la commission scientifique du Patrimoine cinématographique.