Que se passerait-il si, au sein d’une rédaction – la nôtre –, un membre faisait un poisson d’avril en annonçant que le championnat de football italien avait été suspendu pour deux ans et tout l’argent qu’il générait redistribué dans le secteur de la culture, et qu’un autre de nos membres, l’écrivain Vincent Engel, tombait dans le panneau ? Une douce rêverie à laquelle on a envie d’adhérer…

D’accord, il était tard et j’avais peut-être un peu forcé sur le sangiovese… Mais le poisson d’avril de notre ami Rocco Femia, je l’ai d’abord savouré, arêtes comprises, comme un de ces délicieux anchois que l’on fait fondre pour une puttanesca d’enfer. Le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini, qui propose de suspendre le Calcio pendant deux ans et d’investir les sommes affolantes que l’on consacre pour le football à des émissions culturelles ! Se non è vero, è ben trovato… Et peut-être n’y aurait-il qu’en Italie qu’une telle folie serait envisageable. Non ?

Plus de publications

Professeur de littérature contemporaine à l'Université catholique de Louvain et d'Histoire des Idées et de Formes Littéraires à l'IHECS, il a écrit de nombreux essais, romans, nouvelles et pièces de théâtre. Il est aussi critique littéraire et chroniqueur ; à ce titre, il a collaboré avec Le Soir, Victoire, et Mint en radio. Depuis 2014, il collabore avec La Première, en tant que chroniqueur dans plusieurs émissions.