Matteo Renzi joue-t-il son va-t-ou avec un référendum qu’il a lui-même voulu alors qu’il était avant tout question de réformer la Constitution ?

En 1969, après une décennie de mandat, le Général de Gaulle lança une consultation pour transférer certains pouvoirs aux régions et réformer le Sénat. Son choix fut largement contesté, même par les siens, mais il rétorqua alors que si le résultat du vote était négatif, il démissionnerait. Cet automne, un schéma similaire se profile en Italie avec un référendum sur la réforme constitutionnelle voulue par le Premier ministre, Matteo Renzi. Nul ne sait quelle sera l’issue de ce scrutin (pour mémoire, Charles de Gaulle, battu par un million de voix environ, démissionna), mais il est clair que l’ancien maire de Florence, à l’instar du Général français, a décidé de lier son destin politique au résultat d’un référendum. « Accepter la charge de la part du susnommé – a déclaré Matteo Renzi en avril dernier – était lié à l’engagement de réaliser une série de réformes. Ainsi, sans l’adhésion de la population, il sera de mon devoir d’en tirer toutes les conséquences ».

Andrea Sceresini

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Andrea Sceresini (Sondrio, 1983), journaliste freelance, travaille actuellement pour la chaine télé La7. Il est auteurs se plusieurs reportages de guerre pour les journal “La Stampa”, “Il Foglio”, “il Fatto Quotidiano” et “l’Espresso”. Il a gagné le prix “Igor Man” et “Ivan Bonfanti” pour ses correspondances de l’Ukraine. Pour la maison d’édition Chiarelettere, il a écris “La seconda vita di Majorana”, avec Giuseppe Borello et Lorenzo Giroffi (2016).