À contre-sens, dix gamins en scooter filent à toute vitesse à la conquête de Naples.
Adolescents aux surnoms inoffensifs – Maraja, Pesce Moscio, Dentino, Lollipop, Drone –, chaussures de marque, familles normales et le nom de leurs copines tatoués sur la peau. Adolescents sans lendemain auquel ils ne croient pas de toute façon. Ils ne craignent, ni la prison, ni la mort, car ils savent que leur unique possibilité est celle de jouer leur va-tout, tout de suite. Ils savent que « celui qui possède l’argent est celui qui le prend ». Alors, vite, sur les mobylettes pour aller chercher cet argent, mais aussi et surtout le pouvoir. C’est dans ce contexte particulier que se situe le dernier roman de Roberto Saviano,
La Paranza dei Bambini. Comment se fait-il que certains territoires de Naples soient devenus une sorte de no man’s land criminel dirigé par des gangs juvéniles avec le support de la Camorra traditionnelle ? Dans cette interview exclusive, Roberto Saviano nous livre son sentiment, ses réflexions sur la jeunesse impliquée dans le crime et l’argent facile, il nous parle de son nouveau départ aux États-Unis et nous explique pourquoi il aime tant rencontrer ses lecteurs.

Propos recueillis par Jesper Storgaard Jensen
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Laureato come traduttore dall’italiano al danese. Da 1997 lavora ed abita a Roma. Già dalla fine degli anni Ottanta segue da vicino la società e la cultura italiane, sia tramite soggiorni di lavoro e di studio a Firenze e Milano, sia attraverso lo studio dell’italiano presso l’Università Commerciale prima ad Århus e poi a Copenaghen.

Dal 1997, quale giornalista freelance, ha pubblicato diversi articoli in varie testate danesi, tra cui il settimanale Weekendavisen e il mensile Samvirke, in campi quali la politica, la cultura, i viaggi nonché il costume italiani. Recentemente ho tradotto il romanzo “Il tempo imperfetto” di Francesco Piccolo, pubblicato in Danimarca nel 2002 presso l’editore Politisk Revy.