La couverture récente du magazine de société Vanity Fair montrant une personnalité italienne nue serait-elle en train de bousculer – enfin ! – les mentalités dans ce pays, à dire vrai peu enclin à libérer le corps des femmes de certains canons esthétiques, voire même, peu enclin à considérer les femmes en dehors de tout critère physique ? Elle a au moins le mérite d’ouvrir le débat.

Le fond de l’image est d’un vert intense, le titre couleur chair. C’est le numéro 40 du magazine de société le plus populaire et le plus lu en Italie, VANITY FAIR. Et, au centre, une femme : Vanessa Incontrada [ancien mannequin italo-espagnole, actrice, et surtout présentatrice de télévision ndr], assise de trois-quarts, jambes croisées et un bras qui lui couvre les seins, les deux seules convenances qui la séparent du nu intégral. Légèrement en dessous, un titre explosif, qui est à la fois un cri de fierté personnelle et un manifeste de résistance à la haine dans l’Italie des années 2020 : « Personne n’a le droit de me juger (toi non plus) » [« nessuno mi può giudicare (nemmeno tu) », hommage à la célèbre chanson de Caterina Caselli].

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Lorenzo Tosa, 35 anni, giornalista professionista, grafomane seriale, collabora con diverse testate nazionali scrivendo di politica, cultura, comunicazione, Europa. Crede nel progresso in piena epoca della paura. Ai diritti nell’epoca dei rovesci. “Generazione Antigone” è il suo blog.