Dans l’esprit des gens il y a parfois comme une étrange nostalgie de l’adage « Tout était mieux quand c’était pire », et cette idée semble envahir aujourd’hui l’espace de l’espoir, de la pensée, de la musique, de l’art, de tout. Si on ajoute à cela le climat de férocité croissante de la vie politique et la fragmentation de tous les partis traditionnels anéantis par les affaires et la corruption, on peut dire que nous courrons le risque de mettre réellement en danger notre système démocratique, du moins comme nous l’avons connu dans nos pays que nous découvrons soudainement plus fragiles que ce que nous imaginions.

Il est absurde, à 60 ans de la naissance de l’Europe (voir dossier page 22), dans notre adolescence démocratique évidente, que nous nous sentions obligés de fouiller dans le passé, même le plus sombre, pour chercher des modèles de vie que seule une fausse nostalgie nous fait croire meilleurs.

Au jeu du « Tout était mieux quand c’était pire », nous risquons de retourner à la case-nation, à ce chacun pour soi qui, dans un passé pas si lointain, a provoqué souffrances et guerres inutiles.

Rocco Femia

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Rocco Femia, éditeur et journaliste, a fait des études de droit en Italie puis s’est installé en France où il vit depuis 30 ans.
En 2002 a fondé le magazine RADICI qui continue de diriger.
Il a à son actif plusieurs publications et de nombreuses collaborations avec des journaux italiens et français.
Livres écrits : A cœur ouvert (1994 Nouvelle Cité éditions) Cette Italie qui m'en chante (collectif - 2005 EDITALIE ) Au cœur des racines et des hommes (collectif - 2007 EDITALIE). ITALIENS 150 ans d'émigration en France et ailleurs - 2011 EDITALIE). ITALIENS, quand les émigrés c'était nous (collectif 2013 - Mediabook livre+CD).
Il est aussi producteur de nombreux spectacles de musiques et de théâtre.